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Un nouveau doctorat pour étudier l'histoire autrement

La directrice du Département d'histoire, Christine Hudon.
La directrice du Département d'histoire, Christine Hudon.
Photo : Michel Caron

7 février 2008

Annick Carrier

À l'automne 2008, le Département d'histoire accueillera sa 1re cohorte d'étudiants au doctorat en histoire. Par ce programme nouveau genre visant une approche originale de la recherche, orientée vers l'histoire des identités, l'Université de Sherbrooke se distingue des autres universités québécoises.

Des sujets d'actualité

À l'inverse des programmes généralistes offerts dans la majorité des établissements d'enseignement, le nouveau doctorat réunit trois thèmes centraux qui se collent aux préoccupations actuelles. De fait, les axes de recherche Pouvoirs et représentations, Institutions et régulation et Espaces et sociabilité donnent lieu à des sujets de thèse touchant des domaines aussi variés et actuels que la sexualité, les peuples autochtones, la religion et la famille.

Alors que la revue Affaires universitaires publie dans son numéro de février un article qui soulève le débat sur la manière de former adéquatement les doctorants en fonction de leur futur emploi, spécifiant que le Canada ne s'est toujours pas livré à ce débat, le Département d'histoire innove et se positionne comme un environnement d'études où l'on favorise un apprentissage pratique et différent.

Éviter la surspécialisation

Dans le but de mieux préparer les doctorants à leur travail d'historien, le programme a été conçu de façon à ce que les étudiants développent une spécialisation secondaire. Le champ d'expertise majeur sera donc en fonction de la thèse, et le champ mineur en fonction de recherches qui pourront être présentées sous forme de rapports, de plans de cours ou d'autres projets. Christine Hudon, directrice du Département d'histoire, souligne qu'il est important d'acquérir une culture générale dans les études supérieures, car celle-ci outille véritablement pour les emplois postdoctoraux, qui exigent souvent de maîtriser plusieurs champs de connaissance.

Une scolarité flexible

La structure du cheminement en histoire des identités est basée sur un apprentissage par cours tutoraux. Cette scolarité de type «lecture dirigée» se détache de la formule habituelle par séminaire, en ce sens qu'elle se moule aux besoins de chaque étudiant. Le volet communicationnel ne sera pas pour le moins mis de côté : les étudiantes et étudiants participeront à des sessions d'échanges et de présentation des résultats de leur recherche pour favoriser la mise en commun des savoirs.

Pour souligner le lancement du nouveau doctorat, les étudiantes et étudiants de la maîtrise en histoire organisent le colloque Représentation et identité, une nouvelle histoire?, qui aura lieu au Carrefour de l'information, les 21 et 22 février. Il s'agit ici du 1er colloque étudiant du Département d'histoire, rendu autonome en juin.